Intervention lors du D.O.B (Débat d'Orientation Budgétaire) 2016
Mes chers collègues, nous venons d’assister à la présentation des orientations budgétaires pour notre ville et je voudrais féliciter mon ami Michel pour sa prestation.
Comme toutes les collectivités, régions, métropoles, départements, villes, de quelque taille qu’elles soient, de quelque bord politique qu’elles soient, nous faisons tous le même constat : la baisse des dotations de l’État entraine une baisse des budgets.
La solution est la même pour tous : soutenir l’investissement pour créer richesses et emplois, investir dans les infrastructures qui relancent le B.T.P, investir dans l’économie pour soutenir les entreprises et faire des économies sur tout le reste dont le social, l’associatif et la culture.
Mais tout le monde occulte un aspect primordial du problème : le retour sur investissement que produisent ces trois secteurs.
Prenons par exemple la culture : un rapport passé totalement inaperçu, remis en son temps à Aurélie FILIPPETTI alors Ministre de la Culture et établi par des inspecteurs des finances, apporte une vision surprenante.
Ainsi, on y apprend que les branches culturelles contribuent à 3,2 % de la richesse nationale, que la valeur ajoutée des activités culturelles est équivalente en 2011 à la valeur ajoutée de l’agriculture et des industries alimentaires (60,4 Md€). Elle représente sept fois l’industrie automobile (8,6 Md€ en 2011), quatre fois l’industrie chimique (14,8 Md€) ou l’assurance (15,5 Md€) et plus de deux fois les télécommunications (25,5 Md€), que pour chaque euro investi, c’est entre quatre et dix euros de retour sur investissement.
L’associatif est aussi au cœur du processus de relance économique. Là aussi, les associations, par les évènements, qu’elles créent, par leur dynamisme, apportent un retour sur investissement important, quel que soit la taille de la collectivité. Quel retour sur les commerces et les emplois, même temporaires, des événements comme les Médiévales, un carnaval, un triathlon, un vide-grenier ou un Marché de Noël apportent à notre ville ?
Quant au social, en réduisant les aides, au-delà de fragiliser des familles déjà trop fragilisées, c’est aussi le pouvoir d’achat qui est réduit. On fragilise donc aussi le début de croissance en prévision et on compromet les « retours sur investissements ».
Les collectivités, sous prétexte d’économie, font donc un très mauvais choix en réduisant les budgets de ces domaines … »
C’est la raison pour laquelle nous souhaitons que le budget 2016 n’impacte pas ou n’impacte que très peu ces budgets.
Nous avons, pour Vitrolles, choisi le chemin de l'équilibre dans la philosophie constitutive de notre budget 2016 et je m'en félicite, avec un regret cependant : que nous ne soyons pas allés plus loin dans les choix de réduction des dépenses de fonctionnement.
Toutefois, nous sommes parvenus à un bon Équilibre entre les investissements directement économiques et les investissements indirects sur les secteurs de la Culture, de l'Associatif et du Social
Docteur Henri-Michel PORTE
Adjoint au Maire